Le chrome pour traiter le diabète de type 2

Le diabète de type II représente 90%⁽²⁾ de l’ensemble des diabétiques et touche 4% de la population française, soit environ 2,5 millions de personnes⁽²⁾. Par ailleurs, 20 à 30% des adultes diabétiques ne seraient pas diagnostiqués, compte tenu du caractère silencieux de la maladie. Le nombre de diabétiques augmente chaque année, notamment à cause des déséquilibres nutritionnels et de la sédentarité. L’hypercholestérolémie, le surpoids, l’obésité et l’hypertension sont des facteurs qui augmentent également le risque de développer la maladie.

Il existe par ailleurs un autre type de diabète, le diabète gestationnel (ou diabète de grossesse), qui concerne 8% des grossesses en France et touche particulièrement les femmes de plus de 35 ans ou en surpoids⁽³⁾.

Effets bénéfiques du chrome

Le Chrome optimise la liaison de l’insuline sur les récepteurs qui permettent de faire entrer le glucose dans les cellules, et augmente leur nombre à la surface des cellules⁽¹⁾. Ainsi, le chrome potentialise directement l’efficacité de l’insuline et permet une meilleure assimilation et utilisation du glucose par les cellules.

Les effets physiologiques du chrome sur le diabète de type II ont été évalués dans de nombreuses études cliniques. En effet, il a été observé une diminution significative de la glycémie avec une supplémentation à 200 µg/jour⁽¹⁾⁽⁴⁾. De plus, on a remarqué une amélioration du métabolisme du glucose et de l’insuline chez les femmes souffrant de diabète gestationnel⁽⁵⁾. Ainsi, certains auteurs émettent l’hypothèse que le chrome en supplémentation pourrait être envisagé comme adjuvant au traitement du diabète de type II⁽⁶⁾.

Le chrome est un oligo-élément essentiel qui joue un rôle important dans le métabolisme des glucides, lipides et protéines.

Il existe principalement deux formes de chrome : le chrome trivalent et le chrome hexavalent. La valence d’un atome est sa capacité de liaison avec d’autres atomes pour former des molécules. Le terme « trivalent » désigne le 3^ème état d’oxydation du chrome et « hexavalent » renvoie au 6^ème. Si les deux termes peuvent se ressembler, le chrome trivalent et le chrome hexavalent sont pourtant bien différents.

Le chrome trivalent est un oligoélément essentiel assez répandu dans le milieu naturel. On le retrouve dans des minerais tels que la chromite, mais également dans l’alimentation. Les principales sources alimentaires de chrome trivalent sont la levure de bière, le foie et la viande, le jaune d’œuf, les herbes aromatiques et épices, les oléagineux, les germes de blé et les céréales complètes, le chocolat noir et bien d’autres encore.

Depuis plus de 30 ans, les travaux ont mis en évidence le rôle clef du chrome trivalent dans la stabilisation de la glycémie, ainsi que ses effets antioxydant et hypolipémiant.

Toutefois, si le chrome trivalent a un impact positif sur notre santé, ce n’est pas le cas pour le chrome hexavalent.

En effet, le chrome hexavalent est très toxique et cancérigène. On le retrouve rarement de façon naturelle dans l’environnement, mais il est très utilisé dans les industries métallurgique et chimique. Les industries rejettent la plupart des chromates et bichromates observés dans la nature, dont les sels sont très toxiques pour l’homme et l’environnement. Dès 1990, le Centre International de Recherche sur le Cancer a classé les composés du chrome hexavalent dans la catégorie des agents cancérigènes pour l’Homme.

De fait, les composés du chrome hexavalent se révèlent toxiques à plusieurs niveaux :

• S’ils sont inhalés, ils irritent le tractus pulmonaire.
• En cas d’ingestion, ils provoquent une inflammation massive du tube digestif qui se traduit par des douleurs abdominales, vomissements et diarrhées. Ils peuvent aussi entraîner des lésions hépatiques et rénales.
• Lors d’un contact cutané, ils peuvent générer des brûlures ainsi qu’une insuffisance rénale aigüe.

En cas d’intoxication chronique au chrome hexavalent, le risque d’avoir un cancer pulmonaire augmente. Des affections allergiques cutanées ou respiratoires, comme l’asthme, peuvent également survenir.