Avec le temps, la fertilité de l’homme diminue, et de nombreux autres impacts dus à notre environnement peuvent également venir la perturber. Découvrez pourquoi et comment booster sa fertilité grâce à nos conseils.
SOMMAIRE |
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Horloge biologique de la fertilité de l’homme |
Impacts de l’environnement sur la fertilité masculine |
Comment augmenter la fertilité chez l’homme ? |
Le zinc |
Les omega 3 (DHA) |
Les vitamines |
Conseils pratiques |
Horloge biologique de la fertilité de l’homme
Si la prise en charge de la fertilité s’est longtemps focalisée sur la fertilité de la femme, on sait aujourd’hui que l’horloge biologique tourne aussi pour les hommes. Les études menées sur le sujet de la fécondité masculine permettent d’affirmer que la concentration en spermatozoïdes dans le sperme diminue au fur et à mesure des années. 78% des hommes conçoivent dans les 6 mois lorsqu’ils sont âgés de moins de 25 ans, ils ne sont plus que 58% à concevoir dans les 6 mois lorsqu’ils dépassent les 35 ans (Source : Agence de la biomédecine, 2010).
Pourcentage des hommes pouvant concevoir dans les 6 mois de rapports non protégés
Dans l’hypothèse où l’homme est impliqué (une chance sur deux), le trouble de la fertilité est lié à une altération du sperme (trop peu de spermatozoïdes, pas assez vifs, anomalies de forme), qu’il suffit de capturer dans une éprouvette pour qu’un laboratoire procède à une soigneuse analyse : le fameux spermogramme.
A savoir : La fabrication des spermatozoïdes dure un cycle de 72 jours. Il est donc inutile de faire un spermogramme à une fréquence supérieure à 3 mois, car ce que l’on veut c’est comparer la qualité du sperme d’un cycle à un autre.
Impacts de l’environnement sur la fertilité de l’homme
L’impact de l’environnement sur la fertilité masculine prend beaucoup d’importance depuis une quinzaine d’années.
« On pense qu’il intervient via des mécanismes épigénétique. Les facteurs environnementaux ne modifient pas la séquence des gènes mais leur mode d’expression. Les protéines commandées par les gènes sont modifiées, ce qui aboutit à l’infertilité », précise le Dr Mohamed Benahmed.
En plus du mode de vie (stress, alcool, tabac, obésité) et des infections (en particulier génito-urinaires), des causes de type environnementales ont été avancées comme la chaleur, la pollution, l’exposition aux toxiques comme les métaux lourds et les perturbateurs endocriniens environnementaux (PEEs) présents dans notre environnement quotidien (pesticides/herbicides, certains plastifiants et cosmétiques mais aussi des composés « naturels » comme certaines mycotoxines contaminant les céréales alimentaires (Ososki & Kennelly, 2003).
Le stress oxydatif est observé dans pratiquement la moitié des infertilités masculines. Les radicaux libres sont produits par les spermatozoïdes et les leucocytes dans le sperme. « En excès, ils aboutissent à la mort des cellules germinales (précurseurs des spermatozoïdes) par apoptose, sorte de suicide cellulaire. Ils agissent par deux types de mécanismes : d’une part ils altèrent les membranes des cellules germinales ce qui affecte la mobilité des spermatozoïdes et leur capacité de fusion avec l’ovocyte, d’autre part ils endommagent directement l’ADN des cellules germinales et l’intégrité du génome paternel transmis à la descendance.
Comment augmenter la fertilité chez l’homme ?
Le Laboratoire des Granions a développé une gamme complète de compléments alimentaires pour la fertilité de l’homme et la femme (fabriqué en France). N’hésitez pas à découvrir nos différents produits à base d’oligoéléments et vitamines.
Le zinc : oligoélément incontournable de la fertilité masculine
Le zinc est un oligoélément indispensable à la spermatogenèse (fabrication des spermatozoïdes), à la qualité du sperme (composé du liquide séminal dans lequel baignent les spermatozoïdes) et à la fécondation. Il occupe une place prépondérante à la fois dans le diagnostic et le traitement de l’infertilité masculine.
Dans le sperme, la concentration en zinc y est très élevée. Il faut dire que cet oligoélément y assure de multiples fonctions : il contribue à une production de spermatozoïdes sains, sans anomalie morphologique et de mobilité satisfaisante, et en quantité suffisante. Ensuite, il les protège de l’oxydation et leur assure encore une protection après l’éjaculation. Enfin, il veille à la fécondation, puis à l’implantation de l’embryon.
Autrement dit, il suffit d’une simple déficience en zinc pour entrainer des anomalies du sperme et une diminution des chances de concevoir.
Les omega 3 (DHA)
Le DHA est un acide gras essentiel faisant partie des omega 3. Ces « bons » acides gras dits « polyinsaturés » seront utiles à la membrane de vos spermatozoïdes. De nombreuses études ont montré son efficacité dans la gamétogénèse (production des cellules sexuelles, qui permettent ainsi de concevoir).
Les vitamines
La L-carnitine
Elle est présente dans la viande et le poisson, est très concentrée au niveau de l’épididyme. Elle joue un rôle antioxydant et procure de l’énergie aux spermatozoïdes. « Or, on constate une baisse de L-carnitine chez les hommes infertiles », rapporte le Dr Benahmed. A l’inverse, l’administration de L-carnitine (3g/j) permet d’améliorer la qualité et la mobilité spermatique ainsi que le nombre de spermatozoïdes (Balercia et al., 2005 ; Bartellini et al., 1987 ; Moncada et al., 1992 ; Vitali et al., 1995). Les doses habituellement recommandées sont de 1 à 3g/ jour, doses considérées comme sans risque, même sur le long terme (plus d’un an).
Le coenzyme Q 10 (CoQ10)
C’est un composé ubiquitaire : on le trouve dans toutes les cellules de l’organisme, d’où son nom, ubiquinone. Il fonctionne comme un antioxydant cellulaire, en agissant de façon directe ou via la régénération de la vitamine E. Une diminution du taux de CoQ10 est observée dans de nombreuses pathologies, en particulier dans l’infertilité masculine. Chez des patients atteints d’asthénospermie, à qui on a administré du CoQ10 pendant 6 mois, on a observé une augmentation de CoQ10 dans le plasma séminal et une amélioration de la mobilité spermatique (Balercia et al., 2009). A l’étude dans d’autres pathologies (cancer du sein, maladie de Parkinson), le CoQ10 semble sans danger même aux plus hautes doses.
Conseils pratiques
Attention à la chaleur
Les spermatozoïdes détestent la chaleur. La température optimale des testicules est de 32°C. C’est pourquoi les testicules sont à l’extérieur du corps dans le scrotum. L’augmentation de la température des testicules, ne serait-ce que d’1°C, peut éliminer des spermatozoïdes. Il est donc conseillé d’éviter tout ce qui peut chauffer les testicules à savoir : sous-vêtements serrés, bains chauds, saunas…
Attention à certains produits et à la pollution
Chaque année, l’INRS (Institut National de Recherche et de Sécurité) répertorie comme toxiques pour la reproduction, certains produits chimiques utilisés dans l’industrie, l’agriculture. Il est conseillé d’éviter le contact avec les substances telles que l’éther de glycol, les composés organiques volatils, les phtalates présentes dans les pesticides et fongicides, les peintures, les détergents. Par ailleurs, la pollution automobile affecte la fertilité des hommes. La qualité du sperme diminue lorsque l’homme est exposé longtemps et quotidiennement aux gaz d’échappement des voitures.